Glauque

Encore un souvenir d’adolescence ! Je ne suis pas certaine que ce soit encore si commun pour les jeunes aujourd’hui, mais quand j’avais quinze ans, tout était « glauque », voire « trop glauque » ! Le « no future » des années 90 en quelque sorte. Le jour où j’ai découvert l’étymologie de ce mot, le monde est devenu plus léger. Sombre, mais coloré ! En effet, cet adjectif vient du grec glaukos, principalement utilisé pour décrire une sorte de vert, teinte marine tirant du côté du bleu. L’équivalent de « pers », adjectif utilisé dans les textes mythologiques pour décrire Athéna où elle est en effet souvent nommée la déesse aux yeux pers. La connotation péjorative de « glauque » n’est donc pas originelle mais l’évocation de couleurs marines, plutôt occidentales que caribéennes conduit à associer à l’adjectif un caractère trouble, un certain manque de précision. Ce sens figuré est attesté dès le XIXème siècle avant de se renforcer et décrire quelque chose de sinistre, lugubre à notre époque.

Pour ceux qui ont du mal à se représenter les variations chromatiques, Wikipédia a la gentillesse de proposer un splendide visuel des différentes teintes de verts. C’est particulièrement impressionnant et ça donne envie de varier les plaisirs de l’exclamation : « Ce bar sale et enfumé est trop mélèze ! », «  Le temps est vraiment céladon aujourd’hui ! »

4 réflexions sur “Glauque

  1. C’est super, on va pouvoir varier ! Je peux alors dire : le sujet de ma dissertation de civilisation était très sauge. (Ce blog est super idée, j’ai hâte d’avoir plus de temps pour mieux le découvrir.)

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